… «Daniel Lafouge burine l’esthétisme de ses rêves. En permanence Daniel phosphore pour renouveler les formes d’expression de son art. Que des œuvres soient intitulées : "Création", "Connaissance", "le Songeur" n’a rien de fortuit ! Le 21e siècle naissant, voici venu, pour Daniel, le temps de s’approprier les espaces de cette terre et de pousser les limites de ses horizons finissants. D’où des compositions ornementales de grande dimension faites en hommage à des conquérants. La série des "Vagues", entre jeux des Néréides, colère de Poséidon, est composée d’un mouvement circulaire de 5 éléments : Vagues I "Déferlante", puis dans l’ordre : "Tourbillon, Éclatement, Rejaillissement et Renaissance" et d’un mouvement linéaire de vagues rugissantes qui s’y incrustent pour y créer comme des flux et reflux. La coque en bois rouge du bateau de Jeanne Barret, Vagues VI vient les fendre et l’artiste salue ainsi la femme pionnière des conquêtes féminines de l’éternel univers marin. L’hommage à Zulma Blanchet, sculpture doublement monolithe, transmet la reconnaissance à l’ingénieur des Mines auquel on doit un élément fort de l’architecture industrielle minière, la Tour Malakoff. L’ensemble témoigne bien de la maturation des cheminements artistiques de Daniel. Depuis 20 ans, Ulysse hante ses rêves en recherche des clés de la route de l’île d’Ithaque pour "ouvrir les portes de la mer". C’est dans leurs engagements que se reconnaissent les humanistes de l’esthétisme.»

(Jean-Claude Perraudin, Vents du Morvan, 2017)